par Francine Marcil
Le 29 août 2004, malgré un temps nuageux, quarante-cinq adultes et une ribambelle d'enfants participent à la fête champêtre des Marsil. Soleil radieux, chaleur humide et pluie légère saluent notre venue à Bromont. C'est l'été québécois !
Le propriétaire des lieux et l'organisatrice de la journée accueillent les arrivants. Chacun se sent bienvenu chez monsieur Bienvenu.
Un attrait pour les jeunes d'âge et de cœur : Cinq chevaux gambadent dans le pré ! Dans un immense hangar, à l'abri des caprices de dame nature, quelque 200 voitures attendent les visiteurs. La vue superbe sur la campagne environnante enchante les pique-niqueurs. À l'ombre d'arbres matures ou au soleil sur la pelouse, chacun déballe son lunch. La bonne humeur est au rendez-vous.
Notre hôte, monsieur Paul Bienvenu explique avoir été impressionné dans sa jeunesse par un cheval qu'un oncle vétérinaire, le docteur Anatole Marcil, conduisait dans les rues de Rimouski. Cet amour pour ce cheval est à l'origine de son passe-temps favori.
Depuis 42 ans, monsieur Bienvenu achète des voitures mues par le cheval. Il visite les encans ce qui lui a permis d'acquérir la plus grande collection au monde de voitures québécoises entre autres. Ses lectures sont principalement axées vers la connaissance de ce moyen de locomotion qui témoigne de l'ingéniosité des travailleurs d'autrefois.
Diligence, coach, calèche, landau, victoria, cabriolet, carriole, traîneau se côtoient dans cette collection. Chaque véhicule a son histoire. L'un conduisait Alexandre Taschereau, l'autre sir Rodolphe Forget. D'autres voitures aussi sophistiquées menaient les notables au théâtre ou à un pique-nique pour distraire leurs invités. Des carrioles ou traîneaux étaient fièrement conduits par les habitants québécois. Des voitures servaient au transport régulier. Plusieurs ont été restaurées par un artisan de la région.
Monsieur Bienvenu souhaite rassembler en un seul lieu les voitures québécoises qui distinguent cette collection. Une fondation s'occupera de cet héritage à son décès.
Notre hôte a intéressé les participants par ses propos expliquant son souci de sauvegarder une partie du patrimoine québécois d'où sa description passionnée de sa collection impressionnante de voitures hippomobiles.
Plusieurs ont terminé leur journée en visitant le jeune vignoble de Denis Marcil, le principal rédacteur de nos bulletins d'histoire.
Bravo à Suzel, responsable de cette activité qui fut une réussite à tous les points de vue.